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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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24 octobre 2013

LES CROIX PLANTEES

ars_sur_forman

 

 

On plante des croix bénites dans les champs et on en place dans les endroits où sont les récoltes. La bénédiction qu’elles reçoivent est pour demander à Dieu de ne pas détourner ses yeux miséricordieux des champs où elles sont plantées et d’y répandre ses bénédictions. Mais ce n’est pas tout de planter des croix. Il faut encore le faire avec piété, avec foi, et surtout ne pas être alors en état de péché. Vous êtes sûrs que si vous les plantez avec de tels sentiments, le bon Dieu bénira vos terres et les garantira de malheur temporel. Si vos croix ne produisent pas l’effet que vous deviez en attendre, ce n’est pas difficile à concevoir, c’est que vous allez les planter sans foi, sans piété. C’est qu’en les plantant, vous n’avez peut être pas même dit un Pater ou un Ave à genoux. Ou, si vous avez prié, c’est peut-être un genou à terre et l’autre en l’air. Si cela est, comment voulez-vous le bon Dieu bénisse vos récoltes ? Mais lorsque vous les retrouvez, c’est bien une autre abomination !... O mon Dieu ! Dans quel malheureux siècle sommes-nous donc arrivés !...

Lorsque l’Eglise institua cette sainte cérémonie, chacun enviait le bonheur de placer ces croix dans son champ, on le faisait avec le respect le plus profond. Lorsqu’on les retrouvait, soit en moissonnant, soit en vendangeant, on se prosternait la face contre terre pour adorer Jésus Christ, mort sur la croix pour nous, et on exprimait ainsi sa reconnaissance de ce qu’il avait voulu conserver et bénir la récolte. Tous, les larmes aux yeux, baisaient le signe sacré de notre Rédemption. Hélas ! Mon Dieu, ce n’est plus ainsi que les chrétiens vous témoignent leur reconnaissance ! Au lieu de témoigner à Dieu votre reconnaissance de ce qu’il a bien voulu bénir et conserver les fruits de la terre ; n’est-ce pas une injure que vous lui faites, que de la baiser en riant ? N’est-ce pas faire acte de dérision ou plutôt d’idolâtrie, que de présenter une poignée de blé comme si vous encensiez la personne qui tient la croix. Allez, malheureux, ou dans ce monde, ou dans l’autre, le bon Dieu vous punira. Pères de famille, ne vous avais-je pas dit, il y a deux ans, qu’au moment de la moisson, vous deviez prendre toutes les croix qui sont dans vos champs, afin d’éviter leur profanation ? Ne vous avais-je pas recommandé de les mettre sur vos gerbiers et, quand vous avez battu votre blé, de les faire brûler, dans la crainte qu’elles ne fussent profanées ? Si vous n’avez pas fait cela, vous êtes très coupables, vous devez ne pas manquer de vous en confesser. Hélas ! Qui pourrait compter toutes les horreurs qui se commettent au moment de la moisson, ou des vendanges, dans ces moments où Dieu, dans sa bonté et sa charité, couvre la terre des dons de sa providence ! L’homme ingrat semble redoubler alors ses injures, et multiplier ses outrages. Comment osez-vous murmurer de ce que vos récoltes manquent, de ce que la grêle ou la gelée vous les enlèvent ? Ah ! Plutôt, soyez dans l’étonnement, de ce que, malgré tant de péchés, le bon Dieu veut encore vous donner votre nécessaire, et bien plus qu’il ne faut encore ! O mon Dieu ! Que l’homme est misérable et aveugle !...

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