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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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24 octobre 2013

LES CROIX PORTEES

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Pourquoi place-t-on des croix près des villes et des villages ? C’est pour montrer la profession publique qu’un chrétien doit faire de la religion de Jésus Christ et pour rappeler aux passants qu’ils ne doivent jamais perdre le souvenir de la mort et de la Passion du Sauveur. Ce signe salutaire nous distingue des idolâtres, comme autrefois la circoncision distinguait le peuple Juif d’avec les infidèles. Aussi, voyons-nous que dès que l’on veut détruire la religion, l’on commence par renverser ces monuments. Les premiers chrétiens regardaient comme leur plus grand bonheur de porter sur eux ce signe salutaire de notre Rédemption.   Autrefois, les femmes, les filles, portaient une croix dont elles faisaient leur ornement le plus précieux : elles la suspendaient à leur cou, montrant par là qu’elles étaient les servantes d’un Dieu crucifié. Mais, à mesure que la foi a diminué, et que la religion s’est affaiblie, ce signe sacré est devenu rare, ou, pour mieux dire, a presque disparu. Voyez comme le démon entraîne au mal par degré. Elles ont commencé à retrancher l’image du Crucifié et de la Sainte Vierge et se sont contentées de porter une croix qu’elles appellent papillon. Après cela, le démon les a poussées plus loin : elles ont pris pour remplacer ce signe sacré une chaîne, qui n’est autre chose qu’un ornement de vanité et qui, bien loin d’attirer sur elles les bénédictions du Ciel, ne fait, au contraire, que les engager dans les voies et les embûches du démon. Voyez la différence entre une chaîne et une croix : par la croix, nous sommes devenus enfants libres, par la croix, Jésus Christ nous a délivrés de la tyrannie du démon où le péché nous avait conduits. La chaîne, au contraire, est un signe d’esclavage, c’est-à-dire que par cet instrument de vanité, nous quittons Dieu en nous donnant au démon. Seigneur ! Que le monde a changé depuis les premiers chrétiens.

Ah ! Combien est grand le nombre de ceux qui ne sont plus chrétiens que de nom, et dont la conduite est semblable à celle des païens !

-Ah ! Me direz-vous, c’est un peu fort ! Nous ne sommes pas fâchés d’être chrétiens, au contraire : expliquez-nous comment nous n’avons plus que le titre de chrétiens ?

-Eh ! Mes amis, c’est facile. C’est lorsque vous craignez de faire vos actes de religion devant le monde, et que, vous trouvant dans une maison, vous n’osez pas faire le signe de croix avant de manger, ou bien que, pour le faire, vous vous tournez de l’autre côté, crainte d’être aperçu et raillé. C’est lorsque entendant sonner l’Angélus, vous faites semblant de ne pas l’entendre, et vous ne le dites pas, de peur qu’on se moque de vous. Ou encore, lorsque le bon Dieu vous donne la pensée d’aller vous confesser, vous dites : « Oh ! Je n’y vais pas, l’on se moquerait de moi. » Si vous vous comportez de cette manière, vous ne pouvez pas dire que vous êtes chrétiens. Non, mes amis, vous êtes, comme autrefois les Juifs, rejetés, ou plutôt, vous vous êtes séparés vous-mêmes. Vous n’êtes que des apostats. Votre langage le prouve, et votre manière de vivre le manifeste assez clairement. Pourquoi, mes frères, avait-on donné le nom d’apostat à l’empereur Julien ?

-C’est, me direz-vous, parce qu’il était d’abord chrétien et qu’ensuite, il vécut comme les païens.

-Eh bien ! Mes amis, quelle différence y-a-t-il entre votre conduite et celle des païens ? Savez-vous quels sont les vices ordinaires chez les païens ? Les uns, corrompus par le vice infâme de l’impureté, vomissent de leur bouche, toutes sortes d’abominations ; les autres, adonnés à la gourmandise, ne recherchent que les bons morceaux ou se remplissent de vin ; toute l’occupation de leurs filles n’est que dans la parure et le désir de plaire. Que pensez-vous, mes frères, de cette conduite ?

-C’est la conduite de personnes qui n’ont point l’espérance d’une autre vie.

-Vous avez raison. Et quelle différence y-a-t-il entre votre vie et la leur ? Si vous voulez parler franchement, vous conviendrez qu’il n’y en a aucune, et que, par conséquent, vous n’êtes chrétiens que de nom.

O mon Dieu ! Que vous avez peu de chrétiens pour vous imiter. Hélas ! S’il y en a si peu pour porter leur croix, il y en aura aussi bien peu pour vous bénir pendant l’éternité.

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