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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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14 mars 2012

Qu'est-ce que LA FLAGELLATION DE JESUS ? 2ème Mystère Douloureux du Rosaire

LA FLAGELLATION DE JESUS

(Tiré du 8ème volume de

« l’Evangile tel qu’il m’a été révélé »)

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Et Jésus, attaché de nouveau, sort avec une tunique de lin qui Lui arrive aux genoux par-dessus son vêtement rouge de laine.

Et ils reviennent vers Pilate.

Maintenant la centurie fend non sans peine la foule, qui ne s’est pas lassée d’attendre devant le palais proconsulaire. Il est étrange de voir une foule si nombreuse en ce lieu et dans le voisinage alors que le reste de la vielle paraît vide. Jésus voit les bergers en groupe et ils sont au complet : Isaac, Jonathas, Lévi, Joseph, Elie, Mathias, Jean, Syméon, Benjamin et Daniel, avec un petit groupe de Galiléens où je reconnais Alphée et Joseph d’Alphée, avec deux autres que je ne connais pas mais que je dirais juifs à cause de leur coiffure. Et plus loin, qui s’est glissé à l’intérieur du vestibule à demi caché derrière une colonne, avec un romain que je dirais un serviteur, il voit Jean. Il sourit à celui-ci et à ceux-là…Ses amis…Mais que sont ces amis si peu nombreux et Jeanne, et Manaen, et Chouza au milieu d’un océan de haine qui bout ?...

Le centurion salue Ponce Pilate et fait son rapport.

« Ici encore ?! Ouf ! Maudite race ! Faites avancer la populace et amenez ici l’Accusé. Heu ! Quel ennui ! »

Il va vers la foule en s’arrêtant toujours au milieu du vestibule.

« Hébreux, écoutez. Vous m’avez amené cet homme comme fauteur de troubles. Devant vous, je l’ai examiné et je n’ai trouvé en Lui aucun des crimes dont vous l’accusez. Hérode pas plus que moi n’a rien trouvé. Et il nous l’a renvoyé. Il ne mérite pas la mort. Rome a parlé. Cependant pour ne pas vous déplaire en vous enlevant votre amusement, je vais vous donner Barabbas. Et Lui, je le ferai frapper par quarante coups de fustigation. Cela suffit. »

« Non ! Non ! Pas Barabbas ! Pas Barrabas ! Pour Jésus la mort ! Une mort horrible ! Libère Barabbas et condamne le Nazaréen. »

« Ecoutez ! J’ai dit fustigation. Cela ne suffit pas ? Je vais le faire flageller alors ! C’est atroce, savez-vous ? On peut en mourir. Qu’a-t-il fait de mal ? Je ne trouve aucune faute en Lui et je le délivrerai ».

« Crucifie-le ! Crucifie-le ! A mort ! Tu protèges les criminels ! Païen ! Satan toi aussi ! »

La foule s’avance par-dessous et le premier rang de soldats se déforme dans le heurt car ils ne peuvent se servir de leurs lances. Mais le second rang, descendant d’un gradin, fait tourner les lances et dégage ses compagnons.

« Qu’il soit flagellé » commande Pilate à un centurion.

« Combien de coups ? »

« Autant qu’il te semble…Le tout est d’en finir. Et je suis ennuyé. Va. »

Jésus est emmené par quatre soldats dans la cour au-delà de l’atrium. Dans cette cour, toute pavée de marbre de couleur, il y a au milieu une haute colonne semblable à celle du portique. A environ trois mètres du sol elle a un bras de fer qui dépasse au moins d’un mètre et se termine en anneau. On y attache Jésus  avec les mains jointes au-dessus de la tête, après l’avoir fait déshabiller. Il ne garde qu’un petit caleçon de lin et ses sandales. Les mains attachées aux poignets, sont élevées jusqu’à l’anneau, de façon que Lui, malgré sa haute taille, n’appuie au sol que la pointe des pieds…Et cette position doit être aussi une torture.
J’ai lu, je ne sais où, que la colonne était basse et que Jésus se tenait courbé. Possible. Moi, je dis ce que je vois.

Derrière Lui se place une figure de bourreau au net profil hébraïque, devant Lui une autre figure pareille. Ils sont armés d’un fouet fait de sept lanières de cuir, attachées à un manche et qui se terminent par un martelet de plomb. Rythmiquement, comme pour un exercice, ils se mettent à frapper. L’un devant, l’autre derrière, de manière que le tronc de Jésus se trouve pris dans un tourbillon de coups de fouets. Les quatre soldats auxquels il a été remis, indifférents, se sont mis à jouer aux dés avec trois autres soldats qui se sont joints à eux. Et les voix des joueurs suivent la cadence des fouets qui sifflent comme des serpents et puis résonnent comme des pierres jetées sur la peau tendue d’un tambour. Ils frappent le pauvre corps si mince et d’un blanc de vieil ivoire et qui se zèbre d’abord d’un rose de plus en plus vif, puis violet, puis il se couvre de traces d’indigo gonflées de sang, qui se rompent en laissant couler du sang de tous côtés. Ils frappent en particulier le thorax et l’abdomen, mais il ne manque pas de coups donnés aux jambes et aux bras et même à la tête, pour qu’il n’y eut pas un lambeau de la peau qui ne souffrit pas.

Et pas une plainte…S’il n’était pas soutenu par les cordes, il tomberait. Mais il ne tombe pas et ne gémit pas. Seulement, après une grêle de coups qu’il a reçus, sa tête pend sur sa poitrine comme s’il s’évanouissait.

« Ohé ! Arrête-toi ! Il doit être tué vivant » crie et bougonne un soldat.

Les deux bourreaux s’arrêtent et essuient leur sueur.

« Nous sommes épuisés » disent-ils. « Donnez-nous la paie, pour que l’on puisse boire pour se désaltérer… »

« c’est la potence que je vous donnerais ! mais prenez… » et le décurion jette une large pièce à chacun des deux bourreaux.

« Vous avez travaillé comme il faut. Il ressemble à une mosaïque. Tito, tu dis que c’était vraiment lui l’amour d’Alexandre ? Alors nous le lui ferons savoir pour qu’il en fasse le deuil. Délions-le un peu ».

Ils le délient et Jésus s’abat sur le sol comme s’il était mort. Ils le laissent là, le heurtant de temps en temps de leurs pieds chaussés de caliges pour voir s’il gémit. Mais Lui se tait.

« Qu’il soit mort ? C’est possible ? Il est jeune et c’est un artisan, m’a-t-on dit…et on dirait une dame délicate ».

« Maintenant, je m’en occupe » dit un soldat. Et il l’assoit, le dos appuyé à la colonne. Où il était, il y a des caillots de sang…Puis il va à une fontaine qui coule sous le portique, remplit d’eau une cuvette et la renverse sur la tête et le corps de Jésus. « Voilà ! L’eau fait du bien aux fleurs ».

Jésus soupire profondément et il va se lever mais il reste encore les yeux fermés.

« Oh ! Bien ! Allons, mignon ! Ta dame t’attend !... »

Mais Jésus appuie inutilement les mains au sol pour tenter de se redresser.

« Allons ! Vite ! Tu es faible ? Voilà pour te redonner des forces » raille un autre soldat. Et avec le manche de sa hallebarde il Lui donne une volée de coups au visage et il atteint Jésus entre la pommette droite et le nez, qui se met à saigner.

Jésus ouvre les yeux, les tourne. Un regard voilé…Il fixe le soldat qui l’a frappé, s’essuie le sang avec la main, et ensuite se lève grâce à un grand effort.

« Habille-toi. Ce n’est pas décent de rester ainsi. Impudique ! ». Et ils rient tous en cercle autour de Lui.

Il obéit sans parler. Il se penche, et Lui seul sait ce qu’il souffre en se penchant vers le sol, couvert de contusions comme il l’est et avec des plaies qui, lorsque la peau se tend, s’ouvrent plus encore et d’autres qui se forment à cause des cloques qui crèvent. Un soldat donne un coup de pied aux vêtements et les éparpille et chaque fois que Jésus les rejoint, allant en titubant où ils sont tombés, un soldat les repousse ou les jette dans une autre direction. Et Jésus, qui éprouve une souffrance aigue, les suit sans dire un mot pendant que les soldats se moquent de Lui en tenant des propos obscènes.

Il peut finalement se revêtir. Il remet aussi le vêtement blanc resté propre dans un coin. Il semble qu’il veuille cacher son pauvre vêtement rouge, qui hier seulement était si beau et qui maintenant est sale et taché par le sang versé au Gethsémani. Et même, avant de mettre sa tunicelle sur la peau, il essuie avec elle son visage mouillé et le nettoie ainsi de la poussière et des crachats. Et Lui, le pauvre, le saint visage, apparaît propre, marqué seulement de bleus et de petites blessures. Il redresse sa coiffure tombée en désordre, et sa barbe, par un besoin inné d’être ordonné dans sa personne.

Et puis il s’accroupit au soleil, car il tremble, mon Jésus…La fièvre commence à se glisser en Lui avec ses frissons, et aussi se fait sentir la faiblesse venant du sang perdu, du jeûne, du long chemin.

 

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