Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Notre Dame Miraculeuse des Roses
Visiteurs
Depuis la création 531 949
16 mars 2012

Qu'est-ce que LE COURONNEMENT D'EPINES DE JESUS ? 3ème Mystère Douloureux du Rosaire

LE COURONNEMENT D’EPINES DE JESUS

(Tiré du 9ème Volume de

« L’Evangile tel qu’il m’a été révélé »)

 DSC01291

On Lui lie de nouveau les mains et la corde revient scier là où il y a déjà un rouge bracelet de peau écorchée.

« Et maintenant ? Qu’en faisons-nous ? Moi, je m’ennuie ! »

« Attends ! Les Juifs veulent un roi, nous allons le leur donner ? Celui-là… » Dit un soldat.

Et il court dehors, certainement dans une cour qui se trouve derrière, d’où il revient avec un fagot de branches d’aubépine sauvage. Elles sont encore flexibles car le printemps garde ses branches relativement souples, mais bien dures avec leurs épines longues et pointues. Avec leur dague, ils enlèvent les feuilles et les fleurettes, ils plient les branches en forme de cercle et les enfoncent sur la pauvre tête. Mais la couronne barbare Lui retombe sur le cou.

« Elle ne tient pas. Plus étroite. Enlève-là ».

Ils l’enlèvent et griffent les joues au point de l’aveugler et arrachent ses cheveux en le faisant. Ils la resserrent. Maintenant elle est trop étroite et bien qu’ils l’enfoncent en faisant pénétrer les épines dans la tête, elle menace de tomber. Ils l’enlèvent de nouveau en Lui arrachant d’autres cheveux. Ils la modifient de nouveau. Maintenant, elle va bien. Par devant, un triple cordon épineux. En arrière, là où les extrémités des branches se croisent, c’est un vrai nœud d’épines qui entrent dans la nuque.

« Vois-tu comme tu es bien ? Bronze naturel et vrais rubis. Regarde-toi, ô roi, dans ma cuirasse » bougonne celui qui a eu l’idée du supplice.

« La couronne ne suffit pas pour faire un roi. Il faut la pourpre et le sceptre. Dans l’écurie il y a un roseau et aux ordures une chlamyde rouge. Prends-les Cornelius ».

Et quand ils les ont, ils mettent le sale chiffon rouge sur les épaules de Jésus. Avant de mettre dans ses mains le roseau, ils Lui en donnent des coups sur la tête en s’inclinant et en saluant : « Salut, roi des juifs » et ils se tordent de rire.

Jésus les laisse faire. Il se laisse asseoir sur le « trône », un bassin retourné, certainement employé pour abreuver les chevaux. Il se laisse frapper, railler, sans jamais parler. Il les regarde seulement… et c’est un regard d’une douleur et d’une souffrance si atroce que je ne puis le soutenir sans m’en sentir blessée au cœur.

Les soldats n’arrêtent leurs railleries qu’en entendant la voix âpre d’un supérieur qui demande que l’on traduise devant Pilate le coupable. Coupable ! De quoi ?

Jésus est ramené dans l’atrium  maintenant couvert d’un précieux vélarium  à cause du soleil. Il a encore la couronne et le roseau et la chlamyde.

« Avance, que je te montre au peuple ».

Jésus, bien que brisé, se redresse avec dignité. Oh ! Comme il est vraiment roi !

« Ecoutez, hébreux. L’homme est ici, je l’ai puni. Mais maintenant, laissez-le aller ».

« Non, non ! Nous voulons le voir ! Dehors ! Que l’on voit le blasphémateur ! »

« Conduisez-le dehors et veillez à ce que l’on ne le prenne pas ».

Et pendant que Jésus sort dans le vestibule et se montre dans le carré des soldats, Ponce Pilate le montre de la main en disant :

« Voilà l’homme. Votre roi. Cela ne suffit-il pas encore ? »

Le soleil d’une journée accablante, qui maintenant descend presque à pic car on est au milieu entre terce et sexte, allume et met en relief les regards et les visages. Sont-ils des hommes ? Non, des hyènes enragées. Ils crient, montrent le poing, demandent la mort…

Jésus est debout. Et je vous assure que jamais il n’a eu la noblesse de maintenant. Pas même quand il faisait les miracles les plus puissants. Noblesse de la souffrance. Mais il est tellement divin qu’il suffirait à le marquer du nom de Dieu. Mais pour dire ce nom, il faut être au moins des hommes. Et Jérusalem n’a pas d’homme aujourd’hui. Elle n’a que des démons.

Jésus tourne son regard vers la foule, cherche, trouve dans la mer des visages haineux, des visages amis. Combien ? Moins de vingt amis parmi les milliers d’ennemis…Et il incline la tête, frappé par cet abandon. Une larme tombe…une autre…une autre…la vue de ses pleurs ne suscite pas la pitié mais une haine encore plus forte.

On le ramène dans l’atrium.

« Donc ? Laissez-le aller, c’est justice ».

« Non. A mort ! Crucifie-le ! »

« Je vous donne Barabbas ».

« Non. Le Christ ! »

« Et alors chargez-vous en. Prenez sur vous de le crucifier car moi, je ne trouve aucune faute en Lui pour le faire ».

« Il s’est dit le Fils de Dieu. Notre loi prescrit la mort pour celui qui se rend coupable d’un tel blasphème ».

Pilate devient pensif. Il rentre, il s’assoit sur son petit trône. Il met la main à son front, son coude sur son genoux et il scrute Jésus.

« Approche-toi » dit-il.

Jésus va au pied de l’estrade.

« Est-ce vrai ? Réponds ».

Jésus se tait.

« D’où viens-tu ? Qu’est-ce que Dieu ? »

« C’est le Tout ».

« Et puis ? Que veut dire le Tout ? Qu’est-ce que le Tout pour celui qui meurt ? Tu es fou…Dieu n’existe pas. Moi, j’existe ».

Jésus se tait. Il a laissé tomber la grande parole et puis il recommence à s’envelopper dans le silence.

« Ponce, l’affranchie de Claudia Procula demande à entrer. Elle a un écrit pour toi ».

« Domine ! Les femmes aussi maintenant ! Qu’elle vienne ».

Une romaine entre et elle s’agenouille pour présenter une tablette de cire. Ce doit être celle où Procula prie son mari de ne pas condamner Jésus. La femme se retire à reculons pendant que Pilate lit.

« On me conseille d’éviter ton homicide. Est-ce vrai que tu es plus qu’un haruspice ? Tu me fais peur ».

Jésus se tait.

« Mais ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te libérer ou de te crucifier ? »

« Tu n’aurais aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en Haut. Aussi celui qui m’a mis entre tes mains est plus coupable que toi ».

« Qui est-ce ton Dieu ? J’ai peur… »

Jésus se tait.

Pilate est sur des charbons ardents. Il voudrait et ne voudrait pas. Il craint le châtiment de Dieu, il craint celui de Rome, il craint la vengeance des Juifs. Un moment c’est la peur de Dieu qui l’emporte. Il va sur le devant de l’atrium et dit d’une voix tonnante :

« Il n’est pas coupable ».

« Si tu le dis, tu es ennemi de César. Celui qui se fait roi est son ennemi. Tu veux libérer le Nazaréen. Nous le ferons savoir à César ».

Pilate est pris par la peur de l’homme.

« Vous voulez sa mort, en somme ? Soit ! Mais que le sang de ce juste ne soit pas sur mes mains » et, s’étant fait apporter un bassin, il se lave les mains en présence du peuple qui parait prit de frénésie et crie : « Sur nous, sur nous son sang. Qu’il retombe sur nous et nos enfants. Nous ne le craignons pas. A la croix ! A la croix ! »

Ponce Pilate retourne sur son trône, il appelle le centurion Longin et un esclave. Il se fait apporter par l’esclave une table sur laquelle il appuie une pancarte et y fait écrire : « Jésus Nazaréen, Roi des Juifs » et il la montre au peuple.

« Non, pas ainsi. Pas roi des Juifs mais qu’il a dit qu’il serait roi des juifs ». Ainsi crient plusieurs.

« Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit » dit durement Pilate, et debout, il étend les mains les paumes en avant et en bas et il ordonne : « Qu’il aille à la croix. Soldat, va, prépare la croix ». Et il descend, sans même plus se retourner vers la foule agitée, ni vers le pâle condamné. Il sort de l’atrium…

Jésus reste au milieu de l’atrium sous la garde des soldats, attendant la croix.

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Notre Dame Miraculeuse des Roses
Publicité