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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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24 octobre 2013

PRIER, JEUNER ... EN NE FAISANT QUE CE QUE NOUS FAISONS

curedars2

 

 

 

Mes frères, nous lisons dans l’Ecriture sainte que le Seigneur disait à son peuple, en lui parlant de la nécessité de faire des bonnes œuvres pour lui plaire et pour être du nombre des saints : « Les choses que je vous demande ne sont pas au-dessus de vos forces ; pour les faire, il n’est pas nécessaire de vous élever jusqu’aux nues, ni de traverser les mers. Tout ce que je vous commande, est, pour ainsi dire, sous vos mains, dans votre cœur et autour de vous. » Je peux bien, mes frères, vous répéter la même chose : il est vrai que jamais nous n’aurons le bonheur d’aller au ciel si nous ne faisons pas de bonnes œuvres ; mais ne nous effrayons pas, mes frères : ce que Jésus Christ demande de nous, ce ne sont pas des choses extraordinaires, ni au-dessus de notre portée, il ne demande pas de nous que nous soyons tous les jours à l’église, ni même de faire de grandes pénitences : c’est-à-dire jusqu’à ruiner notre santé, ni même encore de donner tout notre bien aux pauvres (quoiqu’il soit très véritable que nous sommes obligés de donner aux pauvres, autant que nous le pouvons, ce que nous devons faire pour plaire à Dieu qui nous le commande et pour racheter nos péchés). Il est encore vrai que nous devons pratiquer la mortification en bien des choses, dompter nos penchants. Il n’est pas douteux qu’une personne qui vit sans se mortifier est une personne qui ne viendra jamais à bout de se sauver. Il n’est pas douteux que, quoique nous ne puissions être tout le jour à l’église, ce qui serait un grand bonheur pour nous, cependant, nous savons très bien que nous ne devons jamais manquer à nos prières, du moins le matin et le soir.

-Mais, me direz-vous, il y en a plus d’un qui ne peuvent pas jeûner, d’autres qui ne peuvent donner l’aumône, d’autres qui sont tellement occupés que, souvent, ils ont peine à faire leur prière le matin et le soir, comment pourront-ils donc se sauver, puisqu’il faut prier continuellement et qu’il faut nécessairement faire de bonnes œuvres pour avoir le ciel ?

-Puisque toutes vos bonnes œuvres se réduisent à la prière, au jeûne et à l’aumône, mes frères, nous pourrons facilement faire tout cela, comme nous allons le voir.

Oui, mes frères, quoique nous ayons mauvaise santé, et que nous soyons même infirmes, il y a un jeûne que nous pouvons faire facilement. Fussions nous-mêmes bien pauvres, nous pouvons encore faire l’aumône, et, quelques grandes soient nos occupations, nous pouvons prier le bon Dieu sans rien déranger de nos affaires, prier soir et matin, et même toute la journée, et voici comment. Nous pratiquons un jeûne qui est très agréable à Dieu, toutes les fois que nous nous privons de quelque chose qu’il nous ferait plaisir de faire, parce que le jeûne ne consiste pas tout dans la privation du boire et du manger, mais, de ce qui nous flatte le plus dans notre goût ; les uns peuvent se mortifier dans la manière de s’arranger, les autres dans les visites qu’ils veulent faire aux amis qu’ils aiment à voir ; les autres, dans les paroles et les discours qu’ils aiment à tenir ; celui-ci fait un grand jeûne, et qui est très agréable à Dieu, quand il combat son amour-propre, son orgueil, sa répugnance à faire ce qu’il n’aime pas faire, ou en étant avec des personnes qui contrarient son caractère, ses manières d’agir. Vous pouviez aller dans cette certaine compagnie sans même offenser le bon Dieu ; mais vous vous en privez pour le bon Dieu : voilà un jeûne qui est bien méritant. Vous trouvez-vous dans une occasion où vous pourriez contenter votre gourmandise ? Au lieu de le faire, vous prenez sans le faire apercevoir, ce qui vous convient le moins. Lorsque vous achetez des meubles ou des habillements, vous ne prenez pas ce qui vous conviendrait le mieux ; voilà encore un jeûne dont la récompense vous attend à la porte du ciel pour vous aider à entrer. Oui, mes frères, si nous voulions bien nous y prendre, non seulement nous trouverions chaque jour de quoi pratiquer le jeûne, mais encore à chaque instant de la journée.

Mais, dites-moi, y-a-t-il encore un jeûne qui soit plus agréable à Dieu que de faire et de souffrir avec patience certaines choses qui souvent vous déplaisent grandement ? Sans parler des maladies, des infirmités et tant d’autres afflictions qui sont inséparables de notre misérable vie, combien n’avons-nous pas l’occasion de nous mortifier en souffrant ce qui nous gêne et nous répugne ? Tantôt, c’est un ouvrage qui nous ennuie ; tantôt, c’est une personne qui nous déplaît ; d’autres fois, c’est une humiliation qu’il nous coûte de souffrir. Eh bien ! Mes frères, si nous souffrons tout cela pour le bon Dieu, et uniquement pour lui plaire, ce sont là les jeûnes les plus agréables à Dieu et les plus méritants. Vous êtes obligés, pendant toute l’année, de travailler à des ouvrages bien pénibles, qui souvent semblent vous faire mourir, ne vous donnant pas même le temps de respirer. Oh ! Mes frères, que de trésors vous ramasseriez pour le ciel, si vous vouliez, en ne faisant que ce que vous faites et si, au milieu de vos peines, vous aviez la précaution d’élever votre cœur vers le bon Dieu, en lui disant : « Mon bon Jésus, j’unis mes peines à vos peines, mes souffrances à vos souffrances ; faites-moi la grâce que je me trouve toujours content dans l’état où vous m’avez placé. Je bénirai votre saint nom en tout ce qui m’arrivera ! » Oui, mes frères, si vous aviez le grand bonheur de vous comporter de cette manière, toute votre misère, tous vos travaux deviendraient comme autant de fruits très précieux, que vous présenteriez au bon Dieu à l’heure de votre mort. Voilà, mes frères, comment chacun, dans son état, peut pratiquer une espèce de jeûne très méritoire et qui lui sera bien compté pour l’éternité.

Nous disons qu’il y a une sorte d’aumône que tout le monde peut faire. Vous voyez donc bien que l’aumône ne consiste pas seulement à nourrir ceux qui ont faim et à donner des habits à ceux qui n’ont en pas ; mais ce sont tous les services que l’on rend au prochain, soit pour le corps, soit pour l’âme, que nous le faisons en esprit de charité. Quand nous avons peu, eh bien ! Nous donnons peu ; et quand nous n’avons pas, nous prêtons si nous le pouvons. Celui qui ne peut pas fournir au besoin des malades, eh bien ! Il peut les visiter, leur dire quelques paroles de consolation, prier pour eux, afin qu’ils fassent un bon usage de leur maladie. Oui, mes frères, tout est grand et précieux aux yeux du bon Dieu, lorsque nous agissons par un motif de religion et de charité, parce que Jésus Christ nous dit qu’un verre d’eau ne serait pas sans récompense. Vous voyez donc, mes frères, que quoique nous soyons bien pauvres, nous pouvons facilement faire l’aumône.

Je dis que, quelques grandes que soient nos occupations, il y a une espèce de prière que nous pouvons faire continuellement, sans même nous déranger de nos occupations, et voici comme cela se fait. C’est en tout ce que nous faisons, de ne chercher qu’à faire la volonté de Dieu. Dites-moi, mes frères, est-il bien difficile de ne chercher qu’à faire la volonté de Dieu dans toutes nos actions, quelques petites soient-elles ? Oui, mes frères, avec cette prière tout devient méritoire pour le ciel, et, sans cette volonté, tout est perdu. Hélas ! Que de biens sans récompense, qui nous aideraient tant pour gagner le ciel en ne faisant que ce que nous faisons.

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