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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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24 septembre 2013

TOUT CE QUE VOUS DITES DE PLUS VIENT DU DEMON 2

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Si vous me demandez ce que l’on entend par ce mot de blasphème… Ce péché, mes frères, est si horrible, qu’il semble que des chrétiens ne devraient pas avoir la force de le proférer. Le blasphème est un mot qui veut dire maudire et détester une beauté infinie, ce qui indique que ce péché, s’attaque directement au bon Dieu. Saint Augustin nous dit : « Nous blasphémons lorsque nous attribuons au bon Dieu quelque chose qu’il n’a pas ou qui ne lui convient pas, ou enfin, quand on s’attribue à soi-même ce qui convient à Dieu, et qui n’est dû qu’à lui seul. » Je dis donc que nous blasphémons : 1° Lorsque nous disons que le bon Dieu n’est pas juste d’en faire de si riches et qui ont tout en abondance, tandis que tant d’autres sont si misérables qu’ils ont à peine du pain à manger 2° Qu’il n’est pas si bon que l’on dit ; puisqu’il laisse tant de personnes dans le mépris et les infirmités, tandis que d’autres sont aimées et respectées  de tout le monde 3° Ou bien en disant que le bon Dieu ne voit pas tout, qu’il ne fait pas attention à ce qu’il se passe sur la terre 4° Encore en disant : « Si le bon Dieu fait miséricorde à un tel, il n’est pas juste, il en a trop fait » 5° Ou bien quand nous faisons quelque perte, et que nous nous emportons contre le bon Dieu en disant : « Ah ! Que je suis malheureux ! Le bon Dieu ne peut pas m’en faire davantage ! Je crois qu’il ne me sait pas au monde, ou s’il me sait, ce n’est que pour me faire souffrir ! » C’est aussi un blasphème que de se moquer de la Sainte Vierge et des saints, en disant : « En voilà un qui n’a pas grand pouvoir : j’ai fait tant de prières, je n’ai jamais rien obtenu. »

Saint Thomas nous dit que le blasphème est une parole injurieuse, outrageuse contre le bon Dieu ou contre les saints. Ce qui se fait en quatre manières. Par affirmation, en disant : « Le bon Dieu est un cruel et un injuste de permettre que je souffre tant de maux, que l’on me calomnie de la sorte, que l’on me laisse perdre cet argent ou ce procès. Ah ! Que je suis malheureux ! Tout périt chez moi, je ne puis rien avoir ; tandis que tout réussit chez les autres. » 2° On blasphème e disant que le bon Dieu n’est pas Tout Puissant, et que l’on peut faire quelque chose sans lui. Ce fut ce blasphème que Sennachérib, roi des Assyriens, proféra lorsqu’il assiégea la ville de Jérusalem, en disant que malgré le bon Dieu, il prendrait la ville. Il se moquait de Dieu, en disant qu’il n’était pas assez puissant pour lui empêcher d’entrer et de mettre tout à feu et à sang. Mais le bon Dieu, pour punir ce misérable de son blasphème et lui montrer qu’il était Tout Puissant, lui envoya un Ange qui, dans une seule nuit, lui tua cent quatre-vingts mille hommes. Le roi, le lendemain, voyant toute son armée égorgée sans savoir par qui, tout épouvanté, s’enfuit à Ninive, où il fut tué lui-même par ses deux enfants. 3° L’on blasphème lorsqu’on attribue à une écriture ce qui n’est dû qu’à Dieu, comme ces misérables qui diront à une créature infâme qui sera l’objet de leur passion : « Je vous aime de toute la tendresse de mon cœur… Je vous suis si attaché, que je vous adore. » Crime qui fait fureur, et cependant bien commun, du moins dans l’action. 4° Lorsqu’on blasphème, en disant : « Ah ! S…N…de D… ! » Cela fait horreur !

Ce péché est si grand et si affreux aux yeux de Dieu qu’il attire toutes sortes de malheurs sur la terre. Les Juifs avaient tant d’horreur des blasphèmes que, quand ils entendaient quelqu’un qui blasphémait, ils déchiraient leurs habits. Ils n’osaient même pas prononcer ce mot, ils l’appelaient : Bénédiction. Le saint homme Job avait si peur que ses enfants eussent blasphémé, qu’il offrait des sacrifices au Seigneur le cas qu’ils eussent blasphémé… Saint Augustin dit que ceux qui blasphèment Jésus Christ dans le ciel, sont plus cruels que ceux qui l’ont crucifié étant sur la terre. Le mauvais larron blasphémait Jésus Christ étant sur la croix, en disant : « S’il est Tout Puissant,  qu’il se délivre et nous aussi. » Le prophète Nathan dit au roi David : « Parce que vous avez été la cause que l’on a blasphémé le nom du bon Dieu, votre enfant mourra, et le châtiment ne sortira point de votre maison de toute votre vie. » Le bon Dieu nous dit : « Celui qui blasphèmera le nom du Seigneur, je veux qu’il soit mis à mort. » Nous lisons dans l’Ecriture Sainte qu’on amena à Moise un homme qui avait blasphémé. Moise consulta le Seigneur, qui lui dit qu’il fallait le mener dans un champ, et le faire mourir : c’est-à-dire l’assommer à coups de pierres.

Nous pouvons dire que le blasphème est vraiment le langage de l’enfer. Saint Louis, roi de France, avait tellement en horreur ce crime qu’il avait ordonné que tous les blasphémateurs seraient marqués d’un fer rouge au front. Lui ayant amené un bourgeois de Paris qui avait blasphémé, plusieurs voulurent solliciter sa grâce, mais le roi leur dit qu’il voudrait mourir lui-même pour détruire ce mauvais péché, et ordonna qu’il fût puni. L’empereur Justin faisait arracher la langue à ceux qui avaient eu le malheur de  commettre un si grand crime. Pendant le règne du roi Robert, le royaume de France était accablé de toutes sortes de malheurs, et le bon Dieu révéla à une sainte que tant que les blasphèmes dureraient, les châtiments dureraient. L’on porta une loi qui condamnait tous ceux qui blasphémaient à avoir la langue percée d’un fer rouge pour la première fois, et ordonnait que la deuxième fois, on les ferait mourir.

Prenez bien garde, mes frères, que si le blasphème règne dans vos maisons, tout ira en périssant. Saint Augustin nous dit que le blasphème est un plus grand péché que le parjure, parce que, nous dit-il, par le parjure, nous prenons le nom du bon Dieu à témoin d’une chose fausse, au lieu que pas le blasphème, nous disons une chose fausse du bon Dieu. Quel crime ! Qui de nous a jamais pu le comprendre ? Saint Thomas, nous dit encore qu’il y a une autre sorte de blasphème contre le Saint Esprit qui se commet en trois façons : 1° En attribuant au démon les œuvres du bon Dieu comme faisaient les Juifs qui disaient que Jésus Christ chassait les démons au nom du prince des démons. Comme faisaient les tyrans et les bourreaux qui attribuaient à la magie et au démon les miracles que les saints faisaient. 2° L’on blasphème contre le Saint Esprit, nous dit Saint Augustin, « quand on meurt dans l’impénitence finale ». L’impénitence est un esprit de blasphème, puisque la rémission de nos péchés se fait par la charité, qui est le Saint Esprit. 3° Quand nous faisons des actions qui sont directement opposées à la volonté du bon Dieu, comme lorsque nous désespérons de notre salut, et que nous ne voulons pas prendre tous les moyens de l’obtenir, comme lorsque nous sommes fâchés de ce que d’autres reçoivent plus de grâces que nous. Prenez bien garde de ne jamais vous laisser aller à ces sortes de péchés, parce qu’ils sont affreux ! Nous traitons le bon Dieu d’injuste, en disant qu’il donne plus aux autres qu’à nous. N’avez-vous pas blasphémé, mes frères, en disant qu’il n’y a de providence que pour les riches et les méchants ? N’avez-vous pas blasphémé, quand il vous arrive quelque perte, en disant :

« Mais qu’ai-je donc fait au bon Dieu de plus qu’un autre, pour que j’aie tant de malheurs ? »

Ce que vous avez fait, mon ami ? Levez les yeux et vous verrez que vous l’avez crucifié. N’avez-vous pas encore blasphémé en disant que vous êtes trop tenté, que vous ne pouvez pas faire autrement, que c’est votre sort… Eh ! Quoi, mes frères, vous n’y pensez pas ? C’est que le bon Dieu vous aurait fait vicieux, colères, emportés, fornicateurs, adultères, blasphémateurs ! Vous n’avez pas la foi du péché originel qui a dégradé l’homme de l’état de droiture et de justice, dans lequel nous avons d’abord été crées ! C’est plus fort que vous… Mais, mon ami, la religion ne vient donc pas à votre aide pour vous faire connaître toute la corruption originelle ? Et vous osez, misérable, blasphémer encore contre celui qui vous l’a donnée comme le plus grand don qu’il pouvait vous faire !

N’avez-vous pas encore blasphémé contre la Sainte Vierge et les Saints ? Ne vous  êtes-vous pas moqué de leurs vertus, de leurs pénitences et de leurs miracles ? Hélas ! Dans ce malheureux siècle, combien ne trouvons-nous pas d’impies qui portent leur impiété jusqu’à mépriser  les saints qui sont dans le ciel et les justes qui sont sur la terre. Combien de personnes qui se raillent des austérités qu’ont faites les saints, et qui ne veulent ni servir le bon Dieu, ni souffrir que les autres le servent. Voyez encore, mes frères, si vous n’avez pas fait répéter vos jugements et vos blasphèmes aux enfants. Ah ! Malheureux, quels sont les châtiments qui vous attendent dans l’autre vie !

Mais, me direz-vous, quelle différence y-a-t-il  entre le blasphème et le reniement de Dieu ? Il y a, mes frères, une grande différence entre les blasphèmes et les reniements de Dieu. En parlant de reniement, je ne veux pas parler de ceux qui renient le bon Dieu en quittant la véritable religion : nous appelons ces personnes-là des renégats ou des apostats. Mais je veux parler de ceux qui, en parlant, ont cette maudite habitude, par colère et par emportement, de renier le saint nom de Dieu : comme une personne qui perdra dans un marché qu’elle fera, ou au jeu, elle s’emporte contre Dieu, comme voulant faire croire qu’il en est la cause. Lorsque cela vous arrive, il faut que le bon Dieu essuie toutes les fureurs de votre colère, comme s’il était la cause de votre perte, ou de l’accident qui vous est arrivé. Ah ! Malheureux, celui qui vous a tiré du néant, qui vous conserve et qui vous comble continuellement de biens, vous osez encore le mépriser, profaner son saint nom et le renier ; tandis que s’il avait écouté sa justice, depuis longtemps vous seriez abîmés dans les enfers ! Nous voyons ordinairement qu’une personne qui a le malheur de commettre ces gros crimes fait une fin malheureuse. Il est rapporté dans l’histoire qu’il y avait un homme malade et réduit à la misère. Un missionnaire était entré chez lui pour le voir et le confesser, le malade lui dit :

« Ah ! Mon père, le bon Dieu me punit de mes colères, de mes emportements, de mes blasphèmes et de mes reniements de Dieu. Je suis malade depuis bien longtemps. Je suis extrêmement pauvre, tout mon bien a fait une mauvaise fin. Mes enfants me méprisent et m’abandonnent, ils ne valent rien à cause des mauvais exemples que je leur ai donnés. Il y a déjà bien longtemps que je souffre sur ce pauvre grabat. Ma langue est toute pourrie, je ne peux rien avaler sans ressentir des douleurs incroyables. Hélas ! Mon père, je crains bien qu’après avoir bien souffert en ce monde, il me faille encore souffrir dans l’autre vie.

Nous voyons même de nos jours, que ces jureurs et ces renieurs du saint nom de Dieu font presque toujours des fins malheureuses. Prenez bien garde, mes frères, si vous avez cette mauvaise habitude, il faut vite vous corriger, crainte que si vous ne faites pas pénitence en ce monde, vous n’alliez la faire dans les enfers. Ne perdez jamais de vue que votre langue ne doit être employée que pour prier le bon Dieu et chanter ses louanges. Si vous avez la mauvaise coutume de jurer, il faut souvent prononcer le saint nom de Jésus avec respect, pour purifier vos lèvres.

4° Si maintenant, vous me demandez ce que l’on entend par malédiction et imprécation : c’est, mes frères, dans un moment de colère ou de désespoir, maudire une personne, une chose ou une bête. C’est vouloir l’anéantir ou la rendre malheureuse. Le Saint Esprit nous dit que celui qui a souvent la malédiction à la bouche doit bien craindre que le bon Dieu ne lui accorde ce qu’il souhaite. Il y en a qui ont toujours le démon à la bouche, qui lui donnent tout ce qui les fâche. Si une bête, en travaillant, ne va pas comme ils veulent, ils la maudissent, ou la donnent au démon. Il y en a qui, quand le temps est mauvais, disent : Maudit temps ! Maudite pluie ! Ah ! Maudit froid ! Ah ! Maudits enfants !... N’oubliez jamais que le Saint Esprit nous dit qu’une malédiction prononcée en vain et légèrement, tombera sur quelqu’un. Saint Thomas nous dit que si nous prononçons une malédiction contre quelqu’un, c’est un péché mortel, si l’on souhaite ce que l’on dit. Saint Augustin nous dit qu’une mère avait maudit ses enfants qui étaient au nombre de sept. Ils furent tous possédés du démon. L’on voit que plusieurs enfants, pour avoir été maudits de leurs parents, avaient été infirmes, et misérables toute leur vie. Nous lisons qu’il y avait une fois une mère que sa fille avait fait mettre en colère, elle lui dit : « Je voudrais que le bras te séchât ! » En effet, à cette enfant, le bras lui sécha presque tout de suite.

Les gens mariés doivent bien prendre garde de ne jamais se maudire. Il y en a qui, s’ils sont malheureux dans leur ménage, maudissent la femme, les enfants, les parents et ceux qui se sont mêlés du mariage. Hélas ! Mon ami, tout votre malheur vient de ce que vous y êtes entré avec une conscience toute couverte de péchés. Pensez à cela devant le bon Dieu, et vous verrez que c’est la vérité. Les ouvriers ne doivent jamais maudire leur travail, ni ceux qui les font travailler. D’ailleurs, vos malédictions ne font pas mieux aller vos affaires. Au contraire, si vous preniez patience, si vous saviez bien offrir toutes vos peines au bon Dieu, vous gagneriez beaucoup pour le ciel. N’avez-vous pas encore maudit les instruments dont vous vous servez pour travailler, en disant : « Maudite bête, maudite serpe, maudite charrue ! » et le reste ? Voilà, mes frères, ce qui attire toutes sortes de malédictions sur vos bêtes, vos travaux et vos terres qui souvent sont ravagées par les grêles, ou les pluies et les gelées. Ne vous êtes-vous pas maudit vous-mêmes : « Ah ! Si au moins, je n’avais jamais vu le jour !... Si j’étais mort en venant au monde !... Ah ! Si j’étais encore dans le néant !... » Hélas ! Que de péchés, dont une bonne partie ne s’accusent nullement, et n’y pensent même pas ! Je vous dirais encore que vous ne devez jamais maudire ni vos enfants, ni vos bêtes, ni votre travail, ni le temps, parce qu’en tout cela, vous maudissez de ce que le bon Dieu fait de sa sainte volonté. Les enfants doivent prendre garde de ne jamais donner occasion à leurs parents de les maudire, ce qui est le plus grand de tous les malheurs. Souvent un enfant maudit de ses parents est maudit du bon Dieu. Lorsque quelqu’un vous aura fait quelque chose qui vous fâchera, eh bien ! Au lieu de le donner au démon, ne feriez-vous pas mieux de lui dire : « Que le bon Dieu vous bénisse ! » Alors vous seriez véritablement les bons serviteurs du bon Dieu qui rendent le bien pour le mal.

Il y aurait encore à vous parler, sur ce commandement, des vœux que l’on fait. Il faut bien prendre garde de ne jamais faire de vœux sans consulter. Il y a des personnes qui, quand elles sont malades, se vouent à tous les saints, et ensuite, ne se mettent pas en peine d’accomplir leurs vœux. Il faut encore savoir si vous les avez bien faits comme il faut, c’est-à-dire, étant en état de grâce, si vous les avez… les dimanches, les fêtes d’obligation. Hélas ! Que de péchés se commettent dans ces vœux ! Ce qui loin de plaire au bon Dieu ne peut que l’offenser !

Si vous me demandiez pourquoi est-ce qu’il y en a tant maintenant qui jurent, qui font des serments faux, qui prononcent des malédictions et des imprécations affreuses et des reniements de Dieu, je vous dirais que ceux qui se livrent à ces sortes d’horreur sont ceux qui n’ont ni foi, ni religion, ni conscience, ni vertu. Ce sont des gens en partie abandonnés du bon Dieu. Que nous serions plus heureux si nous avions le bonheur de n’employer notre langue, qui a été consacrée au bon Dieu par le saint Baptême, qu’à prier un Dieu si bon, si bienfaisant, et à chanter ses louanges ! Puisque c’est pour cela que le bon Dieu nous a donné une langue, tâchons, mes frères, de la lui consacrer, afin qu’après cette vie, nous ayons le bonheur d’aller le bénir pendant toute l’éternité dans le ciel. C’est ce que je vous souhaite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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