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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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10 septembre 2013

EVANGILE SELON SAINT JEAN FIN

EVANGILE SELON SAINT JEAN

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Or, c’était la Parascève, et les corps des suppliciés ne devaient pas rester sur la croix pendant le sabbat (et cette fois, le sabbat était une très grande fête) ; en conséquence, les Juifs demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats arrivèrent, brisèrent les jambes du premier, puis du second des hommes qui avaient été crucifiés avec lui ; mais quand ils arrivèrent à Jésus et qu’ils constatèrent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent point les jambes, mais l’un des soldats, avec sa lance, lui perça le côté, et, aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Et c’est celui qui l’a vu qui en rend témoignage (et son témoignage est valable et il sait qu’il dit la vérité) afin que vous croyiez. Car toutes ces choses se sont passés pour que s’accomplît cette Ecriture : « On ne brisera aucun de ses os, et cette autre : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. »

Après cela, Joseph d’Arimathée, qui était un disciple de Jésus, mais qui, par peur des Juifs, s’en cachait, alla demander à Pilate de lui permettre d’enlever le corps de Jésus. Pilate le lui accorda, et il vint donc l’enlever. Nicodème, celui qui, au début, était venu, de nuit, trouver Jésus, vint à son tour, apportant un rouleau de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus et l’entourèrent de bandelettes avec leurs aromates, selon la manière habituelle aux Juifs d’ensevelir les morts. Sur le lieu où on l’avait crucifié, il y avait un jardin, et, dans ce jardin, un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été enseveli ; étant donné la Parascève et la proximité du sépulcre, c’est là qu’ils mirent Jésus.

Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala arriva de bonne heure au sépulcre alors qu’il faisait encore nuit et vit que la pierre avait été enlevée du tombeau. Elle courut avertir Simon Pierre et le disciple que Jésus aimait : « On a enlevé du tombeau le Seigneur, dit-elle, et nous ne savons pas où on l’a mis. » Pierre et l’autre disciple sortirent et se dirigèrent vers le tombeau. Tous les deux se mirent à courir. L’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau ; il se pencha pour regarder, et il vit les bandelettes étendues là ; toutefois, il n’entra pas. Simon Pierre arrive derrière lui, et, lui, entre dans le tombeau, il voit, lui aussi, les bandelettes étendues là, et il constate que le suaire  qui enveloppait la tête n’est pas avec les bandelettes mais roulé à part dans un coin. C’est alors qu’entra à son tour l’autre disciple qui était arrivé le premier au tombeau, et, à cette vue, il crut : jusque-là, en effet, ils n’avaient pas compris  que l’Ecriture avait dit qu’il devait ressusciter d’entre les morts. Là-dessus, les disciples s’en retournèrent chez eux. Quant à Marie de Magdala, elle se tenait là, debout, près du tombeau à l’extérieur, et pleurant. Tout en continuant de pleurer, elle se pencha pour regarder dans l’intérieur, et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis l’un où était la tête, l’autre où étaient les pieds de Jésus : « Femme, lui dirent-ils, pourquoi pleures-tu ? » « C’est, dit-elle, qu’on a enlevé mon Maître, et je ne sais où on l’a mis. » A ces mots, elle se retourna, et, sans savoir que c’était lui, elle vit Jésus qui était là debout et qui lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Elle, pensant que c’était le jardinier : « Seigneur, dit-elle, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre. » « Mariam », lui dit Jésus en araméen. « Rabbouni », (ce qui dans la même langue, veut dire Maître), dit-elle en se précipitant. « Ne me touche pas, lui dit Jésus. Je ne suis pas encore remonté vers le Père ; mais va trouver mes frères et disciples : Je monte vers mon Père, vers votre Père, vers mon Dieu, vers votre Dieu. » Marie de Magdala alla annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur et voici ce qu’il m’a dit. »

Il était déjà tard ce jour-là, qui était le premier de la semaine, et les portes du lieu où, par crainte des Juifs, les disciples étaient réunis, se trouvaient bien fermées, quand, tout à coup, Jésus vint et se trouva debout au milieu d’eux : « La paix soit à vous ! » leur dit-il. Et à ces mots, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, ils furent remplis de joie : « La paix soit à vous !  leur dit-il une seconde fois. Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Et, à ces mots, il souffla sur eux : « Recevez, leur dit-il, l’Esprit Saint : à tous ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils seront remis ; à tous ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus. »

Thomas, l’un des Douze, qu’on appelait Didyme, n’était pas avec eux quand Jésus vint. Les autres disciples s’empressèrent de lui dire : « Nous avons vu le Seigneur. » Mais il leur dit : « Tant que je ne verrai pas dans ses mains la marque des clous, tant que je ne mettrai pas mon doigt dans la marque de ces clous, tant que je ne mettrai pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » Huit jours après, les disciples étaient encore enfermés et Thomas avec eux, et Jésus vint toutes portes fermées et se trouva au milieu d’eux : « La paix soit à vous ! » leur dit-il. Puis, s’adressant à Thomas : « Mets ton doigt ici, et regarde mes mains ; étends ton bras et mets ta main dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais croyant. » « Mon Seigneur et mon Dieu ! » lui dit Thomas pour toute réponse. « C’est parce que tu m’as vu, lui dit Jésus, que tu as cru ? Heureux ceux qui auront cru sans avoir vu ! »

Jésus, a fait, en présence de ses disciples, encore beaucoup d’autres miracles, qui ne se trouvent pas rapportés dans ce livre-ci. Ceux-ci ont été rapportés pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, le croyant, vous ayez la vie en son nom. »

 †

Après ces apparitions, Jésus se manifesta encore à ses disciples sur les bords de la mer de Tibériade. Voici comment. Là où se trouvaient ensemble Simon Pierre, Thomas appelé Didyme, Nathanaël qui était de Cana de Galilée, les deux fils de Zébédée et deux autres disciples : « Je m’en vais pécher, dit Simon Pierre. » « Nous t’accompagnons » lui dirent les autres. Et tous sortirent prendre le bateau ; mais, cette nuit-là, ils ne purent rien prendre. Au petit jour, les disciples virent quelqu’un sur le rivage, sans savoir que c’était Jésus : « Garçons, leur dit-il, vous n’avez pas un peu de poisson ? » « Pas du tout » lui répondirent-ils. « Jetez votre filet sur la droite de la barque, leur dit-il, et vous en trouverez. » Ils le jetèrent donc, mais ils ne pouvaient plus le retirer par suite de l’énorme quantité de poissons qu’il contenait. « C’est le Seigneur », dit à Pierre le disciple que Jésus aimait. Entendant dire que c’était le Seigneur, Simon Pierre fixa à sa ceinture son sarrau de pécheur, car il n’avait pas d’autre habit, et sauta dans l’eau pour rejoindre Jésus. Les autres disciples arrivèrent avec la barque, tirant dans l’eau même, leur filet chargé de poissons, car ils n’étaient pas très éloignés de la terre, environ deux cents coudées. En débarquant, que voient-ils ? Un feu de braise sur lequel cuisait du poisson et du pain : « Apportez, leur dit Jésus, quelques uns des poissons que vous venez de prendre. » Simon Pierre remonta alors dans la barque et amena jusqu’à terre le filet, qui contenait cent cinquante trois énormes poissons ; et, malgré cette grande quantité, le filet ne se rompit pas : « Venez déjeuner maintenant », leur dit Jésus. Bien que sachant que c’était le Seigneur, aucun d’entre eux n’osait lui dire : « Qui es-tu ? ». Mais Jésus s’approcha, prit le pain et le leur distribua ; puis il en fit autant pour les poissons. Telle fut la troisième manifestation de Jésus à ses disciples après sa résurrection.

« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » dit Jésus à Simon Pierre après le déjeuner. « Oui, Seigneur, tu sais bien que je t’aime », lui répondit Pierre. « Pais mes agneaux », lui dit Jésus. « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » lui demanda t-il une seconde fois. « Oui, Seigneur, lui répondit Pierre, tu sais bien que je t’aime. » « Pais mes brebis », lui dit Jésus. « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » lui demanda t-il une troisième fois. Attristé de ce que Jésus lui avait demandé trois fois : « M’aimes-tu ? », Pierre lui dit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » « Pais mes brebis, lui dit Jésus. En vérité, en vérité, ajouta t-il, je te le dis, maintenant que tu es jeune, tu noues ta ceinture et tu vas partout où tu veux. Quand tu seras plus avancé en âge, tu étendras tes bras, et c’est un autre qui te nouera ta ceinture et te transportera là où tu ne voudras pas. » En disant ces mots, il voulait indiquer par quelle sorte de mort Pierre devait glorifier Dieu, et il ajouta : « Suis-moi. » Or, derrière lui venait le disciple que Jésus aimait et qui, pendant la Cène, s’était penché sur sa poitrine pour lui demander : « Seigneur, qui est-ce qui va te livrer ? » Pierre, se retournant, le vit qui suivait, et dit : « Seigneur, et pour lui, qu’est-ce qui arrivera ? » « Pour lui, dit Jésus, même s’il me plaisait qu’il reste jusqu’à ce que je revienne, en quoi as-tu à t’en préoccuper ? Pour toi, suis-moi. » Là-dessus, les disciples conclurent que ce disciple ne mourrait point. Mais Jésus ne dit pas : « Il ne mourra point ; mais : même s’il me plaisait qu’il reste jusqu’à ce que je revienne, en quoi as-tu à t’en préoccuper ? » C’est ce disciple même qui rend témoignage sur ces choses ; c’est lui-même qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est véridique. Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites. Si on les racontait toutes en détail, je ne croix pas que le monde pourrait contenir le livre qu’on en écrirait.

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