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Notre Dame Miraculeuse des Roses
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7 mars 2012

Qu'est-ce que LA NAISSANCE DE JESUS ? Troisième Mystère Joyeux du Rosaire

LA NAISSANCE DE JESUS

(Tiré du 3ème Volume de « l’Evangile tel qu’il m’a été révélé »)

 010

(Marie l’évoque en allant à Bethléem avec Jésus, les apôtres, Marziam, Marie d’Alphée et Marie Salomé).

Ils continuent leur route par la fraîche vallée orientée d’est en ouest puis ils tournent légèrement vers le Nord, côtoient une colline qui se dresse là et rejoignent ainsi la route qui de Jérusalem conduit à Bethléem, justement à côté du cube surmonté d’une coupole ronde de tombeau de Rachel. Tous s’approchent pour prier avec respect.

« Ici, nous nous sommes arrêtés, Joseph et moi… Tout est comme alors. Il n’y a que la saison qui diffère. C’était alors une froide journée de Casleu. Il avait plu et les routes étaient devenues  boueuses puis il s’était levé un vent glacial et peut-être que pendant la nuit, il avait gelé. Les chemins s’étaient durcis mais, tous sillonnés par des chars et par la foule, ils étaient comme une mer couverte de barques et mon petit âne fatiguait beaucoup… »

« Et toi, non, Mère ? »

« Oh ! Moi, je t’avais Toi ! ... » Et son regard exprime une telle béatitude qu’il est émouvant.

Puis elle se remet à parler :

« La nuit tombait et Joseph était très préoccupé… Il se levait toujours plus fort un vent cinglant… Les gens se hâtaient vers Bethléem, s’entrechoquant et plusieurs prenaient à parti mon petit âne qui avançait si doucement, cherchant où il devait mettre les sabots… Il semblait savoir que tu y étais… et que tu faisais ton dernier sommeil dans le berceau de mon sein. Il faisait froid… mais moi, je brûlais. Je te sentais arriver… Arriver ? Tu pourrais dire : « Depuis neuf mois, j’y étais Maman ». Oui mais alors c’était comme si tu venais des Cieux. Les Cieux s’abaissaient, s’abaissaient sur moi et moi, j’en voyais les splendeurs… Je voyais la Divinité qui brûlait dans la joie de ta toute proche naissance et ces feux me pénétraient, m’incendiaient, m’abstrayaient…de tout…Froid…vent…foule, tout cela n’était rien ! Je voyais Dieu… De temps à autre, avec effort, je réussissais à ramener mon esprit sur la terre et je souriais à joseph qui avait peur pour moi du froid et de la fatigue et qui conduisait le petit âne par crainte d’un faux pas et qui m’enveloppait dans une couverture de peur que je ne prenne froid…Mais il ne pouvait rien arriver. Les secousses, je ne les sentais pas. Il me semblait avancer sur un chemin d’étoiles, au milieu de nuées éclatantes que soutenaient les Anges… Et je souriais… D’abord à Toi… Je te regardais à travers les barrières de la chair, dormir avec tes petits poings fermés dans un petit lit de roses vivantes, mon bouton de lis… Puis je souriais à l’époux si affligé, pour l’encourager… et aussi aux gens qui ne savaient pas que déjà, ils respiraient dans l’aura du Sauveur…

Nous nous arrêtâmes près du tombeau de Rachel pour faire reposer le petit âne et pour manger un peu de pain et d’olives, nos provisions de pauvres. Mais moi, je n’avais pas faim. Je ne pouvais pas avoir faim… Ma joie me nourrissait… Nous reprîmes le chemin… Venez que je vous montre où nous avons rencontré le berger… Ne craignez pas que je me trompe. Je revis cette heure et je retrouve chaque endroit  car je vois tout à travers une grande lumière angélique. Peut-être les multitudes des Anges sont de nouveau ici, invisibles pour les corps mais visibles pour les âmes avec leur lumineuse blancheur, et tout se découvre et tout est indiqué. Eux ne peuvent se tromper et ils me conduisent… pour ma joie et votre joie. Voici : c’est de ce champ à celui-là que vint Elie avec ses brebis et Joseph lui demanda du lait pour moi. Et c’est ici, dans ce pré, que nous nous sommes arrêtés pendant qu’il trayait le lait chaud et nourrissant et qu’il donnait ses conseils à Joseph. Venez, venez… Voici, voici le dernier sentier du vallon avant Bethléem. Nous l’avons pris parce que la route principale aux abords de Bethléem était encombré de gens et de montures…

Voici Bethléem ! Oh ! Chère terre de mes pères qui m’as donné le premier baiser de mon Fils ! Tu t’es ouverte, bonne et odorante comme le pain dont tu portes le nom, pour donner le Vrai Pain au monde qui meurt de faim. Tu m’as embrassée, toi en qui est demeuré le maternel amour de Rachel, comme une mère, terre sainte de la Bethléem de David, premier temple élevé au Sauveur, à l’étoile du matin née de Jacob pour enseigner la route des Cieux à toute l’Humanité ! Regardez comme la ville est belle en ce printemps ! Mais alors aussi, bien que les champs et les vignes fussent dépouillés, elle était belle ! Un léger voile de givre faisait resplendir les branches nues et elles se couvraient d’une poussière de diamants comme si elles étaient enveloppées dans un impalpable voile de Paradis. En chaque maison la cheminée fumait pour le souper tout proche, et la fumée, montant d’échelon en échelon, jusqu’à ce sommet, montrait la ville elle-même toute voilée…

Tout était chaste, recueilli, dans l’attente… de Toi, de Toi, Fils ! La terre te sentait venir… Et ils t’auraient senti aussi les Bethlémites car ils ne sont pas méchants, bien que vous ne le croyiez pas. Ils ne pouvaient nous abriter… Dans les maisons honnêtes et bonnes de Bethléem s’entassaient, arrogants comme toujours, sourds et orgueilleux, ceux qui maintenant encore le sont, et eux ne pouvaient te sentir Toi… Combien de pharisiens, de sadducéens, d’hérodiens, de scribes, d’esséniens il y avait ! Oh ! Leurs cœurs maintenant fermés, c’est la suite de leur dureté de cœur d’alors. Ils ont fermé leurs cœurs à l’amour à l’égard de la pauvre sœur ce soir là… et ils sont restés et ils restent dans les ténèbres. Ils ont repoussé Dieu dès cet instant, en repoussant loin d’eux l’amour du prochain.

Venez. Allons à la grotte. Il est inutile d’entrer dans la ville. Les plus grands amis de mon Enfant n’y sont plus. La nature amie nous suffit avec ses pierres, sa petite rivière, son bois pour faire du feu. La nature qui a senti venir son Seigneur…Voila, venez rassurés. On tourne ici…Voici les ruines de la Tour de David. Oh ! Elles me sont chères plus qu’un palais de roi ! Ruines bénies ! Arbre béni, que comme par miracle, le vent a dépouillé de tant de branches pour que nous trouvions du bois et puissions faire du feu ! »

Marie descend rapidement vers la grotte, franchit le ruisseau sur une planche qui sert de pont, court sur l’emplacement qui se trouve devant les ruines et tombe à genoux sur le seuil de la grotte. Elle se penche et en baise le sol. Tous les autres la suivent. Ils sont émus… L’enfant, qui ne la quitte pas un instant, semble écouter une merveilleuse histoire et ses yeux noirs boivent les paroles et les gestes de Marie sans en perdre un seul.

Marie se relève et entre en disant :

« Tout, tout comme alors !... Mais alors il faisait nuit… Joseph fit de la lumière à mon entrée. Alors, alors seulement, en descendant de l’âne, je sentis à quel point j’étais fatiguée et gelée… Un bœuf nous salua. J’allai à lui pour sentir un peu de chaleur, pour m’appuyer au foin… Joseph, ici, ou je suis, étendit du foin pour me faire un lit et le sécha pour moi comme pour Toi, Fils, à la flamme allumée dans ce coin…car il était bon comme un père d’Ange-époux…Et nous tenant par la main, comme deux frères perdus dans l’obscurité de la nuit, nous mangeâmes du pain et du fromage et puis il alla là-bas pour alimenter le feu, enleva son manteau pour boucher l’ouverture… En réalité, il fit tomber le voile devant la gloire de Dieu qui descendait des cieux, Toi, mon Jésus…et je restai sur le foin, dans la tiédeur des deux animaux, enveloppée dans mon manteau et dans une couverture de laine…Mon cher époux !...En cette heure d’anxiété où j’étais seule devant le mystère de la première maternité, toujours pleine d’inconnu pour une femme et, pour moi, dans mon unique maternité, remplie aussi du mystère qu’aurait été la vision du Fils de Dieu émergeant d’une chair mortelle, lui, Joseph, fut pour moi une mère, il fut un Ange…mon réconfort…alors toujours…

Et ensuite, le silence t le sommeil qui vinrent envelopper le Juste…pour qu’il ne vit pas ce qui était pour moi le baiser quotidien de Dieu…Et pour moi, après l’intermède des nécessités humaines, voici les flots démesurés de l’extase arrivant de la mer paradisiaque et qui me soulevaient de nouveau sur des crêtes lumineuses toujours plus hautes, me portant en haut, en haut, avec eux, dans un océan de lumière, de joie, de paix, d’amour jusqu’à ce que je me trouve perdue dans la mer de Dieu, du sein de Dieu…

Une voix de la terre, encore : « Tu dors, Marie ? » Oh ! Si lointaine !... Un écho, un souvenir de la terre !... et si faible que l’âme n’en est pas touchée, et je ne sais quelle réponse j’y fais pendant que je monte, que je monte encore dans cet abîme de feu, de béatitude infinie, d’avant-goût de Dieu…jusqu’à Lui, jusqu’à Lui…Oh ! Mais est-ce Toi qui es né ou est-ce moi qui suis née du rayonnement trinitaire, cette nuit-là ? Est-ce moi qui t’ai donné Toi, ou Toi qui m’a aspirée pour me donner ? Je ne sais pas…Et puis la descente, de chœur en chœur, d’astre en astre, de nuage en nuage, douce, lente, bienheureuse, tranquille comme celle d’une fleur qu’un aigle a porte dans les hauteurs et qu’il a laissée tomber, et qui descend lentement sur les ailes de l’air, devenue plus belle par une pluie de pierres précieuses, par un morceau d’arc-en-ciel dérobé au ciel et qui se retrouve sur la terre natale…Mon diadème :Toi ! Toi sur mon cœur…

M’étant assise ici, après t’avoir adoré à genoux, je t’ai aimé. Finalement, j’ai pu t’aimer sans la barrière de la chair et d’ici, je me suis levée pour te porter à l’amour de celui qui comme moi était digne de t’aimer dans les premiers. Et ici, entre ces deux rustiques colonnes, je t’ai offert au Père. Et ici, tu as reposé pour la première fois sur le cœur de Joseph…Et puis je t’ai emmailloté et, ensemble, nous t’avons déposé ici…Je te berçais pendant que Joseph séchait le foin à la flamme et le tenait chaud en le mettant sur sa poitrine et puis, à cet endroit, pour t’adorer tous les deux, penchés sur Toi ainsi, ainsi comme moi maintenant, pour boire ta respiration, pour voir à quel anéantissement peut conduire l’amour, pour verser les larmes que certainement on verse au Ciel pour la joie inépuisable de voir Dieu ».

Marie est allée et venue pendant cette évocation, indiquant les endroits, haletante d’amour, une larme scintillant dans ses yeux bleus et un sourire de joie sur les lèvres. Elle se penche réellement sur son Jésus qui s’est assis sur une grosse pierre pendant cette évocation, et elle baise ses cheveux en pleurant et adorant comme alors…

« Et puis les bergers…à l’intérieur, ici, pour leur adorer avec leur âme bonne, avec le grand soupir de la terre qui entrait avec eux, avec leur odeur d’hommes, de troupeaux, de foin ; et au-dehors, et partout, les Anges, pour t’adorer par leur amour, par leurs chants que ne peut redire une créature humaine, et par l’amour des Cieux, par l’atmosphère des Cieux qui entrait avec eux, qu’eux apportaient avec leurs clartés…Ta naissance, béni !... »

Marie s’est agenouillée à côté de son Fils et elle pleure d’émotion, la tête appuyée sur ses genoux. Pendant quelques instants, personne n’ose parler. Plus ou moins émus, les assistants regardent autour d’eux comme si au milieu des araignées et des cailloux raboteux, ils espéraient voir la scène décrite…

Marie se ressaisit et dit : « Voila, j’ai dit la naissance de mon Fils dans son infinie simplicité et son infinie grandeur, avec mon cœur de femme, non pas avec la sagesse d’un maître. Il n’y a rien d’autre car ce fut la chose la plus grande de la terre, cachée sous les apparences les plus communes ».

« Mais le lendemain ? Et Ensuite ? » Demandent plusieurs parmi lesquels les deux Marie.

« Le lendemain ? Oh ! Très simple ! Je fus la mère qui donne le lait à son bébé, qui le lave et l’emmaillote comme le font toutes les mères. Je chauffais l’eau puisée au ruisseau, sur le feu allumé là-dehors pour que la fumée ne fasse pas pleurer ses deux yeux bleus et puis dans le coin le plus abrité, dans un vieux baquet, je lavais mon enfant et je le mettais dans des langes frais. Et j’allais à la rivière laver les petits langes et je les étendais au soleil… et puis, joie entre les joies, je Lui donnais le sein et Lui tétait, prenait des couleurs, était heureux…Le premier jour, à l’heure la plus chaude, j’allai m’asseoir là-dehors pour bien le voir. Ici, le jour filtre sans entrer  et la lumière et la flamme donnaient un bizarre aspect aux choses. J’allai dehors, au soleil…et je regardai le Verbe Incarné. La Mère a alors connu son Fils et la servante de Dieu son Seigneur. Et je fus femme et adoratrice…Puis la maison d’Anne…les journées auprès du berceau, les premiers pas, la première parole…Mais cela se fut ensuite, en son temps…Et rien, rien ne fut semblable à l’heure de ta naissance…Ce n’est qu’en revenant à Dieu que je retrouverai cette plénitude… »

(Tiré du premier Volume de « l’Evangile tel qu’il m’a été révélé »)

Marie dit :

« Moi, Marie, j’ai racheté la femme avec ma Maternité Divine. Mais cela ne fut que le début de la Rédemption de la femme. Me refusant à toute union humaine par le vœu de virginité, j’avais repoussé toute satisfaction  charnelle en méritant ainsi la grâce de Dieu. Mais ce n’était pas encore suffisant. En effet, le péché d’Eve était comme un arbre à quatre branches : orgueil, cupidité, gourmandise, luxure. Et ces quatre branches devaient être coupées avant de stériliser l’arbre jusqu’en ses racines.

C’est en m’humiliant jusqu’au plus profond de moi-même que j’ai vaincu l’orgueil.

Je me suis humiliée devant tut le monde. Je ne parle pas de mon humilité devant Dieu. Elle est due au Très Haut par toute créature. Son Verbe la possédait. Je devais l’avoir, moi, femme. Mais as-tu réfléchi à toutes ces humiliations que j’ai dû supporter, et sans me défendre, d’aucune manière, de la part des hommes ? Même Joseph, qui était juste, m’avait accusée en son cœur. Les autres qui n’étaient pas justes, avaient péché en médisant de ma grossesse, et la rumeur de leurs paroles était venue comme un flot amer se briser contre mon honneur de femme.

Ce furent les premières des humiliations innombrables que ma vie de Mère de Jésus et du genre humain me procurèrent.  Humiliations de pauvreté, humiliations de réfugiée, humiliations pour les reproches des parents et amis qui, ne connaissant pas la vérité, taxaient de faiblesse ma conduite maternelle à l’égard de Jésus, devenu jeune homme, humiliations pendant les trois années de son ministère, humiliations cruelles à l’heure du Calvaire, humiliations jusqu’à reconnaître que je n’avais pas de quoi acheter une place et des aromates pour la sépulture de mon Fils.

J’ai vaincu la cupidité des premiers Parents en renonçant d’avance à ma Créature.

Une mère ne renonce jamais que par force à sa créature. Si elle est réclamée à son cœur par la patrie, l’amour d’une épouse ou Dieu Lui-même, elle se raidit contre la séparation. C’est naturel. Le fils croît dans le sein maternel et on ne coupe jamais complètement le lien  qui tient sa personne unie à la nôtre. Même quand on a rompu le canal vital de l’ombilic, il reste toujours un nerf qui part du cœur de la mère, un nerf spirituel, plus vivant et plus sensible qu’un nerf physique et qui est branché sur le cœur du fils. Et on le sent s’étirer à en faire souffrir si l’amour de Dieu ou d’une créature, le devoir patriotique éloignent le fils de la mère. Et il se brise en déchirant le cœur si la mort arrache un fils à une mère.

Et moi, j’ai renoncé, dès l’instant que je l’ai eu, à mon Fils. Je l’ai donné à Dieu, je l’ai donné à vous. Moi, du fruit de mon sein, je me suis dépouillée pour réparer la faute d’Eve du fruit dérobé à Dieu.

J’ai vaincu la gourmandise, celle du savoir et celle de la jouissance, en acceptant de savoir uniquement ce que Dieu voulait que je sache, sans demander à moi-même ou à Lui plus que ce qui m’avait été dit. J’ai cru, sans chercher. J’ai vaincu la gourmandise de la jouissance car je me suis refusé toute satisfaction sensuelle. Ma chair, je l’ai mise sous mes pieds. La chair, instrument de Satan, je l’ai mise avec Satan sous mon talon afin de m’en faire un escabeau pour m’approcher du Ciel. Le Ciel, mon but ! Là où est Dieu, ma seule faim, une faim qui n’est pas gourmandise mais nécessité bénie par Dieu qui ne veut nous voir d’appétit que pour Lui seul.

J’ai vaincu la luxure, qui est la gourmandise portée jusqu’à la gloutonnerie. En effet, tout vice non réfréné conduit à un vice plus grand. La gourmandise d’Eve, déjà condamnable, l’a conduite à la luxure. Il ne lui a pas suffi de se satisfaire seule, elle a voulu pousser sa faute jusqu’au raffinement. Elle a connu la luxure et l’a enseignée à son compagnon. J’ai bouleversé les termes et, au lieu de descendre, j’ai toujours monté. Au lieu de faire déchoir, j’ai toujours attiré vers les sommets, et de mon compagnon, qui était un homme honnête, j’en ai fait un Ange.

Dès que je possédais Dieu, et avec Lui ses richesses infinies, je me suis hâtée de me dépouiller en disant : « Voilà : qu’elle soit faite pour Lui et par Lui ta volonté ». Chaste est celui-là qui possède la retenue, non seulement de la chair, mais encore des affections et des pensées. Je devais être la Chaste pour réduire à rien l’Impudique de la chair, du cœur et de l’esprit. Je n’ai pas quitté cette retenue en ne disant pas même de mon Fils, qui était uniquement à moi sur la terre comme il était uniquement à Dieu au Ciel : « Celui-ci est à moi, je le veux ».

Pourtant cela ne suffisait pas encore pour rendre à la femme la paix perdue par Eve. Cette paix, je vous l’aie obtenue au pied de la Croix, en voyant mourir Celui que tu as vu naître. En me sentant arracher les entrailles au cri de ma Créature qui mourait, je me suis vidée de tout féminisme : je n’étais plus chair mais Ange. Marie, la Vierge unie comme épouse à l’Esprit, est morte à ce moment-là. Il restait la Mère de la grâce, celle qui par son tourment vous a engendrés à la Grâce et vous l’a donnée. La femelle que j’avais reconsacrée femme la nuit de Noel, a acquis au pied de la Croix le moyen de devenir la créature des Cieux.

Moi, j’ai fait cela, pour vous, en me refusant toute satisfaction, même sainte. De vous, réduites par Eve, à être des femelles pas supérieures aux compagnes des animaux, j’ai fait, pourvu que vous le vouliez, les saintes de Dieu. J’ai atteint ce sommet pour vous. Comme Joseph, je vous ai portées vers les hauteurs. Le rocher du Calvaire est pour moi le Mont des Oliviers. Là, j’ai pris mon élan pour porter jusqu’aux Cieux l’âme de nouveau sanctifiée de la femme, en même temps que ma chair, glorifiée pour avoir porté le Verbe de Dieu, et j’ai supprimé en moi jusqu’à la dernière trace d’Eve,  la dernière racine de cet arbre aux quatre rameaux empoisonnés et la racine enfoncée dans les sens qui avait entraîné à sa chute l’humanité, et qui, jusqu’à la fin des siècles et jusqu’à la dernière femme, vous mordra les entrailles. C’est de l’endroit où je resplendis dans le rayonnement de l’Amour que je vous appelle et vous indique le Remède pour vous vaincre vous-mêmes : la Grâce de mon Seigneur et le Sang de mon Fils ».

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